Taxation du cannabis légal : voici ce qui pourrait bientôt arriver

Taxation du cannabis légal | Sensoryseeds

Publié le: 24/01/2023

La taxe sur le chanvre arrive : voici ce qui change pour les commerçants légaux de cannabis

Ces derniers mois, on a parlé d’une éventuelle taxe sur le cannabis : si oui, qu’est-ce qui changerait pour les commerçants du secteur ?

Dans cet article, nous allons essayer d’offrir une analyse générale et un aperçu de la situation, en nous concentrant sur la proposition faite par le Mouvement 5 étoiles en 2019.

Bonne lecture !

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Taxe sur le cannabis légal : les causes de cette décision

Un tournant pour les négociants en cannabis. Suite à la réunion budgétaire du Sénat, il a été décidé de mettre en œuvre un petit supplément à la loi 242 de 2016 concernant la vente de Cannabis Sativa L.

En particulier, il a été déclaré qu’une plante dont la teneur en THC ne dépasse pas 0,5 % ne peut plus être considérée comme un stupéfiant.

Mais, pourquoi parle-t-on de compléter une loi existante ?

Pour deux raisons simples : la première, pour combler un manque de formation concernant la vente de cannabis (dans la loi 242, cela n’a jamais été spécifiquement mentionné). La deuxième raison concerne la volonté de s’opposer à une sentence récente des sections unies de la Cour suprême selon laquelle le facteur discriminant n’était pas le THC en tant que principe actif du cannabis, mais plutôt son effet psychoactif et, par conséquent, sa capacité à provoquer une dépendance.

En d’autres termes, quelle que soit la quantité de THC contenue dans le cannabis, c’était un problème a priori dû à sa nature.

Mais, avec l’intégration d’un nouveau mini droit d’accise, le cannabis pourrait désormais être vendu librement, tant que le niveau de ce cannabinoïde ne dépasse pas, comme nous l’avons dit, 0,5 %.

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Taxe sur le chanvre : quels changements au niveau législatif

Le projet de loi a été présenté au comité sénatorial, mais, pour être approuvé, il doit recevoir la confirmation de l’assemblée du Palazzo Madama.

Cela dit, qu’est-ce qui changerait considérablement au niveau législatif ?

En bref, des changements seraient apportés :

  • la Loi consolidée sur les accises (en particulier le décret législatif n° 504 du 26 octobre 1995) ;
  • Loi numéro 242 de 2016 ;
  • à la Loi codifiée sur les stupéfiants (D.P.R. 309 de 1990).

Mais, allons-y dans l’ordre.

Nous avons dit que la proposition prévoit l’intégration d’un mini-droit d’accise sur la biomasse de chanvre : en particulier, une taxe correspondant à douze euros par tonne appliquée en fonction du pourcentage de cannabidiol présent sera soumise. Cette taxe devra être payée à la fois par les producteurs de cannabis et les importateurs de chanvre d’autres pays de l’Union européenne.

En ce qui concerne la loi de 2016, cependant, nous avons déjà anticipé qu’une intégration a eu lieu visant à réglementer la vente de produits à base de cannabis, ce qui n’avait pas encore été mentionné dans le texte de la loi. Pour être plus précis, la législation sera appliquée :

  1. À la vente de dérivés du chanvre ;
  2. À la culture de la plante ;
  3. À la transformation de la plante entière (fleurs, racines, feuilles, résines, etc.).

De plus, une intégration est faite au troisième alinéa de la même loi, qui établit que la plante de chanvre peut être utilisée pour la création de produits de cannabis tant que la teneur en THC ne dépasse pas 0,5 %.

Cela a conduit à une modification conséquente du D.P.R. 309/90 concernant le tableau dans lequel les substances psychotropes sont énumérées – telles que le THC – et la protection du cannabidiol (CBD), une substance non psychoactive largement utilisée à des fins thérapeutiques.

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Taxation du cannabis : l’intention n’est pas de laisser de retard en matière de formation

Quel est l’objectif de cette manœuvre proposée en 2019 par le Mouvement 5 Etoiles ?

Le sénateur de l’époque, Francesco Mollame, avait souligné que cette législation visait à amorcer une « voie vertueuse d’économie verte » mais aussi à donner « un coup de pouce à l’économie du secteur », donnant enfin des lois claires et concrètes à ceux qui investissent déjà dans le monde du cannabis, malgré les doutes, les incertitudes et les changements soudains.

En substance, l’objectif du parti était de combler le vide réglementaire de la loi 242 de 2016, afin de ne laisser aucune place à l’interprétation, sans parler de la possibilité de générer de nouveaux revenus dans les coffres de l’État.

C’est vrai, c’est vrai.

Selon les données du sénateur, il a été question d’au moins 10 millions d’euros de revenus, même s’il estime que l’on peut parler d’un véritable boom dans le secteur du cannabis. Ce n’est pas un hasard, en effet, si aujourd’hui, il y a plus de dix mille employés pour trois mille entreprises opérant dans le secteur qui enregistre chaque année une forte croissance.

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Conclusions

Cet article avait pour but d’illustrer la situation concernant l’éventuelle nouvelle taxe sur le chanvre. La taxation du cannabis semble être un moyen de réguler la vente de cannabis, de protéger les opérateurs du secteur et, en même temps, de générer un revenu substantiel dans les coffres de l’État.

À ce jour, la situation étant encore incertaine, nous devrons attendre d’autres développements à cet égard.

À bientôt !